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Deux noms sont à retenir dans cette famille : Nicolas Perrenot de Granvelle et son fils Antoine Perrenot de Granvelle
Ces deux hommes ont réussi à se hisser au plus haut rang de la hiérarchie sociale alors que leur ancêtre Nicolas Perrenot (premier du nom) n’était qu’un simple maréchal-ferrant originaire du village de Ouhans. 

Qui étaient les Granvelle ? 

Nicolas Perrenot d’Ouhans s’installe à Ornans en 1391. Quasiment un siècle plus tard, un de ses descendants, Pierre Perrenot, et sa femme Etiennette Philibert, donne à leur fils le même prénom : Nicolas, que nous connaissons aujourd’hui comme Nicolas Perrenot de Granvelle. Ce dernier est né à Ornans en 1486. 

Nicolas fait des études de droit à Dole où il est remarqué pour son intelligence par l’un des plus grands juristes de l’époque : Mercurin Gattinara. Il devient avocat à Ornans et épouse en 1513 Nicole Bonvalot, issue d’une riche famille bisontine. Gattinara présente Nicolas à Marguerite d’Autriche, la souveraine de la Comté, qui le nommera en 1518 conseiller au Parlement de Dole. Nicolas Perrenot entre en 1521 dans le Conseil Privé de Marguerite et se charge désormais d’affaires européennes importantes. 

Diplomate et œuvrant pour la paix, Nicolas devient le premier conseiller du Conseil Privé de Charles Quint en 1522 puis son garde des sceaux et son Premier conseiller d’Etat (1er ministre) en 1530. Arrivé au sommet, il influence beaucoup l’empereur qui lui témoigne constamment sa faveur. 

Une acquisition précise vient donner à Nicolas Perrenot son nom actuel, il achète en 1527 les titres et propriétés de la seigneurie de Grandvelle, petit village près de Vesoul. 

La famille ne cesse de s’enrichir et de s’élever, de ses quinze enfants naquit Antoine Perrenot dont la renommée est aussi importante que celle de son père. Ce dernier, né à Besançon en 1517, a succédé à Nicolas comme garde des sceaux auprès de Charles Quint pour finalement devenir cardinal et archevêque de Malines puis de Besançon. Il parlait pas moins de sept langues différentes.

La maison Granvelle, un amour pour la région 

N’ayant jamais habité sur ses terres de Grandvelle, Nicolas de Granvelle n’a pas pour autant délaissé sa région qu’il chérissait particulièrement. Il fit notamment bâtir à Besançon le palais Granvelle qu’il décora de nombreux tableaux et sculptures venus d’Italie, des Pays-Bas et d’Allemagne. 

A Ornans, on peut retrouver la maison Granvelle acquise en 1546 par Nicolas. Cette grande demeure est située sur l’ensemble des biens et fortunes que possédaient les Granvelle à Ornans (notamment les propriétés du père de Nicolas, et celles acquises des familles Philibert, d’Andelot et Vauthier). Le domaine Granvelle s’étendait des rives de la Loue aux falaises côté Nord. La façade principale donnait sur les corniches de pierre tandis qu’à l’arrière, les jardins descendaient jusqu’à la rivière. Cette bâtisse a deux ailes abritant deux escaliers à vis de chaque côté du bâtiment pour desservir les étages. Les fenêtres étaient à l’origine à meneaux et à accolades

Côté Jardin de la maison Granvelle © Association Les Amis d’Ornans

Antoine, comme son père, était attaché à la ville d’Ornans et à la vallée de la Loue.

Je suis en doux lieu…. Les vallées sont belles et larges… Les truites et les ombres innombrables… et les meilleures du monde…

Antoine Perrenot de Granvelle

Il a utilisé sa position au profit des comtois. Enclenché par Nicolas, Antoine de Granvelle a poursuivi la restauration de l’église Saint-Laurent à Ornans. C’est aussi à lui que l’on doit la reconstruction des deux ponts sur la Loue et l’institution de la Mairie en 1576. 

Des falaises côté nord aux rives de la Loue © Happiness Production

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