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Ce fabuleux tableau de Gustave Courbet représente, une fois n’est pas coutume, un paysage de la Vallée de la Loue. Vallée à laquelle cet enfant du pays est fortement attaché. Cependant, un mystérieux détail réside dans son œuvre : il interpellera, à coup sûr, les yeux des plus aguerris

Le Miroir d’Ornans, un tableau réaliste

Cet enfant du pays a utilisé des teintes pures ainsi que des camaïeux de vert et de jaune. De plus, il a joué sur le reflet dans l’eau des maisons à pilotis typiquement Ornanaises.   

Cependant, si ce paysage est agréable à contempler, des petites réflexions émergeront en vous :

J’ai comme l’impression qu’il manque quelque chose, mais quoi ?
L’église Saint-Laurent !
Est-ce donc un simple oubli ?
Non, un aussi grand peintre que Courbet ne pourrait pas commettre un oubli aussi grotesque sans qu’il soit justifié ?
Ou bien, cela était-il prémédité en toute connaissance de cause ? Sans doute…

Le Miroir d’Ornans, l’art pour dénoncer

Dès son retour de Paris, la mentalité de Gustave Courbet change à mesure que le temps passe, à croire que le terrible épisode de la Commune de Paris, au cours de laquelle il faisait partie du Conseil,  l’a profondément traumatisé

Ce dernier a sans doute joué un rôle décisif dans cette revendication artistique préméditée car en effet, cet enfant du pays a reçu, dès son plus jeune âge, une éducation religieuse très formelle se composant notamment de l’apprentissage à l’École secondaire ecclésiastique d’Ornans. Cependant, cet embrigadement n’a pas porté ses fruits. Une perturbation, un trouble se serait manifesté en Gustave Courbet durant l’année 1840, soit après avoir réalisé le « Réveil de Saint Jérôme ». Dès lors, cet artiste, au combien critiqué en raison de ses peintures provocantes, empreinte le chemin inverse et combat ainsi les aspects jugés néfastes de la religion.

Par ailleurs, il peut être également pertinent de relever l’aversion présente entre Courbet et Thierry Savatier, le prêtre d’Ornans. Il accuse ce religieux d’être un « voleur misérable et de bas étage » dans une lettre adressée en 1866 à ses parents.

Par nature, la personnalité de Courbet se définit par la liberté de penser, de s’exprimer, d’agir.

Je n’ai jamais eu d’autres maîtres que la nature et mon sentiment. 

On a voulu me forcer et toute ma vie je n’ai rien fait de force, ce n’est pas la mon caractère. 

Gustave Courbet

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